CRÉATIONS
EN COURS
résidence de création de spectacle intitulé “Grâce A L’Autre” GALA
GALA
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Note d'intention
Avec Grâce à l’autre, Florence Gnarigo interroge la trajectoire humaine à travers son propre chemin de transformation. Le regard tourné vers l’avenir sans jamais renier son passé, elle explore les forces invisibles qui l’ont portée, les épreuves qui l'ont façonnée, et l'énergie collective qui a permis sa métamorphose.
Dans un monde où l’altérité est souvent vécue comme un défi, où la compétition est érigée en modèle et la victoire en seule voie acceptable, Florence choisit d’ouvrir un autre espace : celui où la fragilité, l’échec et les émotions fortes deviennent des sources de création et de dignité. Inspirée par les mots de Pier Paolo Pasolini, elle défend une vision où apprendre à travers la défaite est essentiel pour construire une identité humaine et solidaire, loin du culte du succès et de la réussite individuelle.
Grâce à l’autre puise dans ce manifeste intime et politique. Le corps y devient le vecteur d’une quête : comment se réaliser autrement que par la supériorité sur l’autre ? Comment, dans un geste artistique, passer du "je" au "nous" et nourrir l’intelligence collective plutôt que la concurrence ?
Ce projet s’inscrit aussi dans la continuité du travail de transmission que Florence mène à Natitingou avec sa compagnie Yissi Tim Pa, où elle accompagne de jeunes artistes vers une professionnalisation fondée sur l’entraide, la générosité et l’énergie partagée.
Dans cette pièce, chaque mouvement, chaque rencontre devient une tentative d’échapper à l’isolement du "gagnant" pour célébrer la puissance d’être ensemble, grâce à l’autre.

PIÈCES EN
TOURNÉE
ÉTAT DE CHOC & LA DANSE DES SEPT TOURS
ÉTAT DE CHOC
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Note d'intention
État de choc est né d’une expérience personnelle bouleversante : la découverte du corps d’un jeune homme exécuté par des djihadistes, sur la route reliant mon village natal du Bénin au Burkina Faso. Ce choc profond a ravivé en moi une conscience aiguë de la fragilité de la vie, marquée dès l’enfance par une confrontation à la mort dans les rituels de mon village.
Face à la violence, aux peurs imposées aux femmes, et à l'absurdité de l'intégrisme, la danse s’est imposée comme nécessité : pour traverser le traumatisme, pour transformer la douleur en mouvement, et pour réaffirmer la capacité de résilience des corps et des esprits.
État de choc est un solo, un chemin intime entre ancrage culturel et expression contemporaine, où la tragédie devient matière poétique. À travers cette pièce, je veux dénoncer la barbarie, mais surtout réveiller l’énergie vitale, ré-enchanter la mémoire, et convoquer une émotion partagée au-delà du choc.

LA DANSE DES SEPT TOURS
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Note d'intention
Avec La danse des sept tours, je cherche à faire résonner une mémoire oubliée : celle des corps opprimés, des cultures effacées, des voix étouffées. Ma démarche n'est ni d’illustrer ni de reconstituer, mais d’explorer les mécanismes de l'inhumanité — hier comme aujourd’hui — en inscrivant le mouvement dans une spirale entre oubli et résurgence.
À travers le rythme, la pulsation, la respiration des corps, je questionne les chaînes modernes, la barbarie nourrie par l'avidité et le mépris. L’esclavage, sous toutes ses formes, demeure une affaire de pouvoir et de profit ; il se transmet et se transforme, mais ses marques restent inscrites dans les mémoires individuelles et collectives.
La pièce s’articule en trois temps : oppression, révolution, libération — une respiration générationnelle nourrie par mon territoire mais universelle par sa portée. Je choisis la danse comme un acte de résistance, où les traces des cultures dévastées ressurgissent et réinventent leur langage. À travers les corps en mouvement, La danse des sept tours raconte l'indicible : la violence, mais aussi la résilience et la révolte silencieuse qui redonnent souffle à la mémoire.
